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Sommaire Place publique # 36

novembre-décembre 2012
LE DOSSIER

Égaux face à la santé ? Toujours pas !

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L'État des lieux
• Sandrine Haas et Emmanuel Vigneron Les territoires inégaux face à la santé :
une forme méconnue de discrimination
Longtemps, on a gommé les inégalités géographiques face à la santé, seules les inégalités sociales étaient considérées. En réalité, les deux sont liées. Alors qu’en France les inégalités territoriales ne reculent pas, des solutions ciblées peuvent réduire ces différences géographiques et résoudre le dilemme entre, d’un côté, concentration et qualité des soins, de l’autre, proximité et accès égal pour tous.
• Denis Piveteau Quand la contrainte financière limite l’accès aux soins
Notre système d’assurance maladie est l’un des plus généreux d’Europe. En même temps, il couve à la marge des inégalités inacceptables. Il s’agit donc d’améliorer les principes de remboursement ainsi que la vérité des prix, toutes choses que notre période de « vaches maigres » rend épineuse. Il s’agit aussi de se doter de « vraies » statistiques afin de mesurer la part réelle du budget santé pour les ménages les plus modestes
Nadia Dupont, Emmanuelle Hellier, Nathalie Hervé-Fournereau et Élisabeth Michel-Guillou L’Ouest dans le combat de l’eau
Notre rapport à la qualité de l’eau n’est pas limpide. Eau potable, eau de qualité, eau polluée, les frontières sont floues. Difficile de faire coïncider la vérité des scientifiques avec la norme des juristes, et celle-ci avec la perception des gens. Entretien avec quatre universitaires qui travaillent selon des points de vue juridique, géographique ou psychosociologique sur cet enjeu de santé particulièrement vif en Bretagne.
•  Nathalie Destais L’appétit croissant des cliniques privées
Les cliniques privées sont devenues un acteur majeur de notre système de santé. Quelle place occupent-t-elles ? Qui les possède ? Quel est leur impact sur l’offre de soins ? Comment évoluent-elles ? Quelles relations avec l’hôpital public ? Des éléments de réponse de Nathalie Destais.
des expériences
• Daniel Coutant Contre les déserts médicaux, les Maisons de santé
À la campagne surtout, mais aussi en ville, le non-remplacement de médecins approchant de la retraite laisse craindre l’extension de véritables déserts médicaux. La création de Maisons de santé peut offrir une réponse. Mais elle suppose une véritable détermination des élus et un bouleversement des habitudes des professionnels. C’est à ce prix que se construiront de véritables projets de santé.
• Gilles Cervera Face à la pénurie de médecins dans la Zup de Rennes, les idées de 68 refont surface…
Dans l’après-68, des jeunes médecins militants et progressistes se sont installés dans le quartier de Villejean à Rennes. Ils conçoivent un rêve de Centre de santé communautaire. Rêve avorté. Quarante ans plus tard, alors que ces pionniers partent en retraite et que personne ne veut les remplacer, l’espoir renaît. Les acteurs de santé du quartier se mobilisent au sein d’une association, une dynamique de regroupement se remet en marche.
•  Gaby Bonnand Dans les quartiers, la solution des Maisons de santé
Les Maisons de santé apparaissent comme une voie d’avenir. Cette appellation générique ne correspond pas à un modèle unique. Un exemple : celui du Gast au nord de Rennes. Face aux difficultés du quartier, cinq médecins et deux orthophonistes ont créé une Maison de santé. Elle s’est ensuite élargie à un Pôle santé qui intègre d’autres professionnels, notamment des pharmaciens.
• Christian Saout « Pour que les usagers parlent d’une même voix »
Il faudrait changer le «comportement humain » du système de santé, car ce comportement est avec l’argent, l’un des obstacles majeurs à l’accès aux soins. Christian Saout, représentant des usagers de la santé, plaide également pour une meilleure implication des citoyens dans les décisions de santé et pour une politique d’éducation et de prévention qui, selon lui, fait actuellement défaut en France.
• Véronique Daubas-Letourneux Le cancer frappe les dockers de Nantes/Saint-Nazaire
Près d’un docker sur trois du port de Nantes/Saint-Nazaire a été victime de maladies graves depuis 1992. Il s’agit souvent de cancers liés notamment à la manutention de produits dangereux. Un projet de recherche-action, baptisé Escales, s’efforce de mieux comprendre la situation et d’y trouver des remèdes.
des réponses politiques
Le diagnostic des politiques
Élisabeth Hubert, la Nantaise ; Edmond Hervé, le Rennais. Ces deux personnalités politiques de l’Ouest ont été ministres de la Santé. Tout comme Claude Évin, le Nazairien, qui dirige aujourd’hui l’Agence régionale de santé d’Île-de-France. Jean-Luc Harousseau, lui, a présidé le Conseil régional des Pays de la Loire et se trouve aujourd’hui à la tête de la Haute Autorité de santé. Ils ont accepté de répondre à un questionnaire sur les inégalités devant la santé et les moyens d’y remédier.
• Marisol Touraine « Des leviers pour agir concrètement »
Les inégalités de santé s’accroissent en France. Face à ce constat, la ministre Marisol Touraine compte agir dans plusieurs directions. Dans cet entretien elle évoque notamment la prévention en direction des jeunes et la lutte contre les déserts médicaux avec « des soins d’urgence en moins de trente minutes », des Maisons de santé et des incitations pour que les médecins s’installent dans ces zones.
PATRIMOINE
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La lettre R comme Réglementation urbaine, Ruche nazairienne
Contexte > Une belle aventure de presse ! Le 26 février 1982, il y a trente ans, naissait La Tribune. Pour marquer cet anniversaire, nous résumons l’histoire du journal à partir du récit qu’en ont fait dans La Presse à Nantes (Éditions L’Atalante, tome 3) son ancien rédacteur en chef, Daniel Garnier, et Jean-Charles Cozic. Et nous donnons la synthèse des réponses à un questionnaire adressé aux anciens collaborateurs de La Tribune qui, pour la plupart, ont accepté de se plier à l’exercice.
SIGNES DES TEMPS
Thierry Guidet Bloc-notes
Critiques Livres
Hommage à Jean Théfaine
La chronique de Cécile Arnoux
La chronique de Jean-Luc Quéau
La chronique d’architecture de Dominique Amouroux
CONTRIBUTIONS
Résumé > Gabriel Vitré revient sur le livre d’Alain Defossé, On ne tue pas les gens, paru chez Flammarion en janvier et tiré d’un fait divers survenu en 1999 à Châteaubriant. Il en propose une lecture à la fois intime et ethnographique.
Résumé > En Loire-Atlantique, le concept de centre socioculturel est né à la Boissière, en périphérie nord de la ville de Nantes. Ce type de structure implanté progressivement dans tous les grands ensembles de l’agglomération a permis la rencontre en un même lieu, d’habitants aux origines sociales et ethniques différentes. A l’occasion des cinquante ans de ce premier Centre socioculturel, retour sur cette histoire et état des lieux aujourd’hui du socioculturel nantais.
Résumé >  Un pont transbordeur baptisé Chantemoult, une contraction de Chantenay et de Trentemoult. Puis un deuxième et peut-être même un troisième... Cette fiction d’anticipation peint une ville où le trafic maritime a repris de l’importance et où les événements nautiques attirent les foules sur les quais du port Jules-Verne. Ce texte paraît alors qu’on attend une décision de Nantes Métropole sur les franchissements aval de la Loire.
Résumé > Dès le milieu du 19e siècle, Saint-Nazaire a nourri des ambitions théâtrales. Mais elles ont tardé à se concrétiser. Le théâtre municipal qui a été inauguré en septembre est l’aboutissement de 150 ans d’expériences diverses, de rêves et de projets plus ou moins aboutis.
INITIATIVES URBAINES
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Contexte > Nous poursuivons une suite de portraits engagée dans Place Publique en compagnie des architectes-urbanistes ayant exercé à Rennes et Nantes. Toujours entre les deux métropoles, nous tournons le regard vers des architectes dont l’activité est plutôt dominée par la construction. La cinquantaine, disons dans « la force de l’âge », ils habitent tous l’une des deux grandes villes de l’Ouest. Après Clément Gillet, Michel Bertreux et Patrick Moreuil, Jean-Luc et Maxime Le Trionnaire, le duo nantais Philippe Barré et Agnès Lambot, place au Breton David Cras qui s’engage avec son vieil ami Jean Guervilly, natif comme lui de Plouha, et sa compagne et associée Françoise Mauffret dans la transformation de l’ancien couvent des Jacobins en Centre des Congrès de Rennes Métropole1.