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Dossier Nantes et Saint-Nazaire, les villes vues d
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Patrimoine : La collection Victor Stann
Patrimoine : Nicolas de La Casinière

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Sommaire Place publique # 40

juillet-août 2013
LE DOSSIER

Nantes et Saint-Nazaire, les villes vues d’en haut

• Laurent Devisme Rendre visible la ville à elle-même
Qu’il s’agisse de points de vue naturels ou de constructions humaines, les villes sont friandes de belvédères d’où on peut les saisir dans leur totalité. À la ville vue d’en haut, on peut opposer, comme Michel de Certeau, la cité à hauteur d’homme, à l’échelle du piéton. N’empêche que la vision panoramique, au-delà de l’attraction touristique, est un outil irremplaçable pour comprendre et pour construire la ville.
• Alain Croix Vue du fleuve, vue du ciel…
Longtemps, les seules vues d’ensemble de Nantes étaient des « profils » de la ville perçue depuis la Loire. À partir de 1846, nous disposons de gravures qui saisissent Nantes d’en haut, comme depuis un ballon. Aujourd’hui cette vue panoramique est accessible à tous depuis l’ouverture du Nid. Elle devrait modifier notre perception collective de la ville : vues du ciel, que valent encore les frontières communales ?
• Catherine Séron-Pierre Le seul immeuble de grande hauteur à Nantes
La tour Bretagne, dont la construction fut décidée à la fin des années 1960, a été mise en service en 1976 après cinq années de chantier. Elle représente à la fois un exploit technique et l'unique exemple de construction de grande hauteur dans la métropole du Grand Ouest.
•  Saint-Nazaire depuis le Building
Le Building n’est pas un gratte-ciel, mais un immeuble assez massif, achevé en 1954, emblématique de la reconstruction de Saint-Nazaire, ville martyre. Il domine le port. De son dixième étage où sont accueillis en résidence les pensionnaires de la Meet, la Maison des écrivains et traducteurs étrangers, bien des regards acérés, venus de loin, se sont posés sur les Nazairiens, les oiseaux de mer, les nuages, les marées, l’estuaire. Petite anthologie concoctée grâce au concours d’Élisabeth Biscay, de la Meet.
• Nantes depuis le Nid

• Gilles Bienvenu Le nid et le poulailler
• Jean Blaise On s’est tout de même bien débrouillés avec notre ville
• Jean-Pierre Branchereau Lire le paysage
• Jean-Luc Charles La métropole à venir
• Marcel Freydefont Le dialogue des belvédères
• Sarah Guilbaud Comme un géant qui voit tout en petit
• Des lycéens On se sent tout petits
• Stéphane Pajot La grâce de l’homme araignée
• Élisabeth Pasquier Up/down
• André Péron Comme l’empereur du Japon
• Jean-Claude Pinson Terraquée
• Marie-Hélène Prouteau La croisière immobile
• Jean-François Revert Cette ville à recoudre
• Danielle Robert-Guédon Chatouiller les nuages
• Paul Louis Rossi Conduire la romance vers l’horizon
• Olivier Chupin Vu du ciel : le meilleur point de vue sur la géographie des territoires
S’élever a toujours été essentiel pour l’être humain. S’élever c’est à la fois voir de plus haut, c’est également disposer d’une vision plus large permettant de mieux découvrir le territoire et de bien comprendre ce qui s’y déroule. Depuis la première photographie aérienne du photographe et aérostier Félix Nadar en 1858 au-dessus du Petit-Bicêtre jusqu’à la première image satellite de la Terre en août 1959, les évolutions technologiques successives ont permis à l’homme de s’élever toujours davantage pour mieux appréhender son environnement et cartographier plus finement ses espaces de vie. De très nombreux usages sont faits de ces images, de telle sorte que la photographie aérienne est devenue incontournable avec la démocratisation de l’information géographique et l’accès à des services web tels que Google Maps (2005) ou le Géoportail de l’Institut national de l’information géographique et forestière (2006). Cette vision aérienne à laquelle le grand public est désormais habitué suppose des mises à jour régulières car les espaces mutent, changent de destination au fur et à mesure que la ville notamment se couvre de chantiers et qu’y naissent de nouveaux quartiers, de nouveaux équipements.
C’est ce point de vue actualisé sur la géographie des territoires de Loire-Atlantique que propose le site vuduciel.loire-atlantique.fr ouvert fin juin, livrant leur nouveau visage aérien. Cet outil de consultation cartographique rassemble les 6 500 photographies aériennes les plus récentes décrivant les différents territoires de Loire-Atlantique. Le Département a réalisé à l’été 2012 une nouvelle campagne d’images aériennes afin d’actualiser la photographie départementale précédente, datant de 2009. Outre cette actualisation, ces images 2012 offrent une résolution qui n’était jusqu’à présent pas disponible en dehors des agglomérations. Avec 20 cm de résolution (1 pixel à l’écran représente 20 cm sur le terrain), elles disposent d’un niveau de détail permettant d’observer finement les peuplements végétaux, les marquages au sol, le tissu urbain, etc. Elles rendent ainsi accessibles un portrait aérien qui permet de découvrir de très près cet immense territoire de 6 815 km², ses innombrables facettes et la mosaïque d’espaces si particuliers qui le compose.
À partir de septembre 2013, ce site Internet s’enrichira de cinq collections d’images anciennes permettant de remonter le temps jusqu’au début des années 1950 pour les photographies aériennes ; et 100 ans plus tôt, en 1850, avec la première carte d’état-major dressée dans le département. Nous présentons ici quelques-unes de ces images, qui illustrent et rendent bien compte du développement contemporain des villes, de l’évolution de leur forme, et du génie des lieux. Elles constituent une grande richesse patrimoniale que cet outil cartographique invite à (re)découvrir, d’un clic sur
vuduciel.loire-atlantique.fr.
• Philippe Cognée Nantes après Shanghai et New York
Réalisé tout spécialement pour les lecteurs de Place publique, ce tableau de 38 x 46 cm livre une vue inusitée de la Tour Bretagne.
Avant de devenir peintre, Philippe Cognée se serait bien vu architecte et c’est vrai que la ville tient une place centrale dans son œuvre. Il a représenté tout autant le périurbain, ses barres d’immeubles et ses zones commerciales, que des mégapoles, de Shanghai à New York. Avec un appareil photo ou une caméra il a engrangé, des années durant, des vues de villes prises sur le vif. Puis il a découvert Google Earth et Google Street qui lui ont permis d’élargir son point de vue à des lieux qu’il ne connaît pas et dont il met en valeur les perspectives singulières.
Et ce sont ainsi les villes du monde entier qui sont survolées et représentées sur la toile, floutées sous l’effet conjugué de la cire chaude et du rhodoïd, précises et vibrantes.
Nantes manquait à la collection. Voilà qui est réparé.
LA CARTE ET LE TERRITOIRE
Protéger les espaces agricoles : du rêve à la réalité
• Cédric Chardon et Jacky Martin Protéger les espaces agricoles : du rêve à la réalité
Plus de 19 000 ha d’espaces naturels et agricoles vont être préservés entre l’agglomération nantaise et le site prévu pour accueillir l’aéroport du Grand Ouest. Ce périmètre de protection durable est d’une taille unique en France.
PATRIMOINE
a working-class hero
Un important Dictionnaire de Nantes paraîtra en octobre. De nombreux contributeurs de Place Publique comptent parmi ses auteurs. La publication de ce livre rend caduque la poursuite de la rubrique Dictionnaire du patrimoine menée depuis notre premier numéro. Dans cette ultime rubrique, nous redonnons six articles parus dans chacune des six premières livraisons de la revue, et qui donnent une idée assez juste de la diversité du patrimoine nantais et nazairien : Américains et Bananes, Compagnie générale transatlantique et Grange au Loup, Manufacture et Pacotille.
Patrimoine : La collection Victor Stann
SIGNES DES TEMPS

Thierry Guidet
Bloc-notes
Critiques Livres >
Expositions par Danielle Robert-Guédon
La chronique de Cécile Arnoux
La chronique de Jean-Luc Quéau
La chronique d’architecture de Dominique Amouroux

CONTRIBUTIONS
Résumé > Dans Secoue-toi, Bretagne !1, Jacques de Certaines, Jean-Louis Coatrieux, Jean-Pierre Coudreuse et André Lespagnol livrent une analyse décapante de l’économie bretonne. Leur essai conçu pour alimenter le débat et susciter des initiatives a été lu avec attention par Yves Morvan, ancien président du Conseil économique et social de la Bretagne. Pour Place Publique, il prolonge la réflexion en identifiant sept questions clés situées au cœur de l’ouvrage. Il s’autorise à compléter l’analyse de ses collègues (trois universitaires, un industriel) tout en constatant avec eux que le « miracle breton » a vécu. Évidemment, cette analyse est instructive au-delà du périmètre de la seule Bretagne administrative.
1. 1. Jacques D. de Certaines, Jean-Louis Coatrieux, Jean-Pierre Coudreuse et André Lespagnol,
Secoue-toi, Bretagne ! Essai sur les enjeux de l’économie régionale, éditions Apogée, 176 pages, 18 €.
Résumé > On célèbre cette année le centenaire de la naissance du philosophe Paul Ricœur (1913-2005) qui passa son enfance et sa jeunesse à Rennes, là où, disait-il, il « apprit à marcher dans la ville et dans la vie. » Son lien avec Nantes n’était pas aussi intime même s’il eut fréquemment l’occasion de s’y exprimer publiquement, par exemple au temple protestant à l’occasion du quatrième centenaire de l’édit de Nantes, en 1998. Ricœur passait aussi la plupart de ses vacances d’été dans sa maison de Préfailles. Penseur de la mémoire et du récit, Ricœur fut aussi un analyste de la ville, attribuant une grande importance à l’urbaniste et à l’architecte. Mais il y va aussi de la responsabilité du politique, et plus largement du citoyen. À chacun il incombe de porter attention à la fragilité de la ville pour faire en sorte que le monde soit « habitable ».
Résumé >  John Nixon, le pionnier du commerce du charbon gallois en France, est totalement oublié à Nantes où pourtant débuta son aventure industrielle et commerciale. La bibliothèque municipale de Nantes garde une trace du passage de l'ingénieur britannique à travers deux documents publiés à Londres en 1841 et 1842 concernant la mine de Languin sur la commune de Nort-sur Erdre.
Résumé >  Nouveaux visages, nouvelles générations  : les municipales de l’an prochain marqueront la fin d’un cycle politique qu’on fait souvent remonter à 1977. Cette année-là, la gauche avait remporté de très nombreuses villes un peu partout en France, et notamment dans l’Ouest. Mais il est aussi intéressant de se pencher, quarante ans après, sur les cantonales de septembre 1973 en Loire-Atlantique. Marquées par une poussée de la gauche dans les cantons urbains et par des reclassements politiques favorables au PS, elles préfigurent le paysage électoral que nous avons connu depuis.
INITIATIVES URBAINES
La Conférence des villes de l’Arc atlantique se réunira début juillet à Saint-Nazaire. Ne plus considérer l’Atlantique comme une banlieue lointaine de l’Europe, mais comme une porte d’entrée privilégiée sur le Vieux Continent : c’est l’obsession de ce réseau de villes. Entretien avec son président, Philippe Duron, par ailleurs député-maire de Caen
Marc Dumont est maître de conférences en aménagement urbain. Il est membre du laboratoire Eso-Rennes (Université de Rennes 2) et du Laboratoire LAUA (École Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes). Il est membre du comité de rédaction de Place Publique Rennes.
UNE VILLE / UN ÉCRIVAIN
Marcel Zang Yaoundé, rue de la Joie
Marcel Zang
Marcel Zang est né en 1954. A l'âge de 9 ans, il quitte le Cameroun pour la France. Dramaturge, poète et nouvelliste, il est notamment l’auteur de Pure vierge (Actes Sud-papiers). Il vit et travaille à Nantes.