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Dossier La politique de la ville, un chantier à reprendre
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Initiatives urbaines : le dictionnaire de Nantes

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Sommaire Place publique # 41

septembre-octobre 2013
LE DOSSIER

La politique de la ville, un chantier à reprendre

• Jean-Louis Violeau Comment Ville et Banlieue naquit à Rezé
Jacques Floch, l’ancien maire de Rezé, et l’urbaniste Michel Cantal-Dupart reviennent sur la création de Ville et Banlieue il y a trente ans. Jacques Floch conte les relations difficiles à l’époque entre Nantes et ses voisines. Michel Cantal-Dupart approuve : « La plupart des maires pionniers de Ville et Banlieue avaient un compte à régler avec leur ville-centre ». Et il exhorte le Premier ministre à ne pas oublier qu’alors maire de Saint-Herblain, il fut un des créateurs de Ville et banlieue…
• Jean Renard Une histoire des banlieues nantaises
On a souvent décrit Nantes comme une ville dénuée de banlieue. C’est oublier qu’elle avait annexé en 1908 deux communes de banlieue, Chantenay et Doulon. Surtout, c’est méconnaître la spectaculaire croissance de l’agglomération, d’abord au sud, ensuite au nord de la ville centre. Si bien qu’aujourd’hui, au sein de la Communauté urbaine, les frontières communales ont de moins en moins de signification.
• Hervé Guéry Les inégalités se creusent entre les quartiers sensibles et les autres
On s’en doutait un peu : à Nantes Métropole comme ailleurs, la population des quartiers classés en zone urbaine sensible est plus pauvre, moins bien formée et plus fragile face à la crise que les autres habitants de l’agglomération. Mais en outre, les écarts s’accroissent. Alors que la plupart des Nantais profitent de la dynamique métropolitaine, l’une des plus vigoureuses de France, les quartiers décrochent par rapport à la moyenne nationale. La politique de la ville n’empêche pas les inégalités de se creuser.
•  Clotilde Ligeard Vingt ans de journaux de quartier à Nantes
Il existe à Nantes cinq journaux dans les quartiers dit « sensibles », créés dans le cadre de la nouvelle politique de la ville au début des années 1990. Vingt ans après leur naissance, retour sur ce qu’ils sont devenus et sur les bénévoles et agents municipaux qui les animent.
• Philippe Dossal Orvault : qu’elle était douce ma banlieue !
Longtemps, Orvault fut une banlieue douce. Ou, plus exactement, un dégradé urbain singulier allant de la ville à la campagne en passant par un bourg encore traditionnel, mais en pleine mutation. Quel goût prendra demain ce subtil cocktail alors que l’agglomération se densifie et que la flambée des prix de l’immobilier met à mal d’anciens voisinages entre riches et pauvres.
• Laurent Davezies-Renaud Epstein : « La politique de la ville est en souffrance ! »
Renaud Epstein vient de publier un passionnant ouvrage, La rénovation urbaine. Démolition-reconstruction de l’État (Les presses de Sciences Po) tirée de sa thèse. L’économiste Laurent Davezies, lui, est bien connu pour ses travaux sur le développement des territoires, synthétisés dans deux livres récents : La République et ses territoires. La circulation invisible des richesses (2008) et La crise qui vient. La nouvelle fracture territoriale (2012)2, tous deux parus au Seuil dans la collection La République des idées. Nous les avons fait se rencontrer pour qu’à partir de points de vue différents ils confrontent leurs analyses et leurs propositions sur la politique de la ville.
• Marie-Hélène Bacqué La politique de la ville ne se fera plus sans les habitants…
Le 8 juillet, Marie-Hélène Bacqué et Mohamed Mechmache1 ont rendu un rapport à François Lamy, le ministre de la Ville. Portant pour titre : « Ça ne se fera plus sans nous » et sous-titré : « Citoyenneté et pouvoir d’agir dans les quartiers populaires », ce rapport appelle à « une réforme radicale de la politique de la ville ».
• Éric Charmes Les périurbains aussi ont droit à la ville
Et si la question aujourd’hui n’était plus celle du rapport entre ville et banlieue, mais entre ville et périurbain ? C’est la thèse défendue par Éric Charmes pour qui il faut d’abord cesser de stigmatiser les périurbains sous prétexte qu’ils ont choisi – ou ont été contraints – de vivre loin des centres-villes.
• Gilles Retière : « C’est aux métropoles de mener la politique de la ville ! »
Au moment où le Parlement discute du nouveau statut des métropoles, Gilles Retière, le président de la Communauté urbaine, le revendique : c’est à elles, désormais, de mener la politique de la ville.
• Olivier Mongin Scénarios pour des villes émiettées
Olivier Mongin sort en cette rentrée La ville des flux. L’envers et l’endroit de la mondialisation urbaine (Fayard). Ce livre peut être lu comme un prolongement de La condition urbaine. La ville à l’heure de la mondialisation (Seuil), paru en 2005. Les bonnes feuilles de cet ouvrage nous ont paru être un utile contrepoint global aux aspects locaux et nationaux de ce dossier sur la politique de la ville aujourd’hui. Dans ce passage tiré de l’introduction Olivier Mongin dessine quelques scénarios, décèle quelques tendances lourdes affectant des « villes émiettées et sous pression ». Où il est question de villes pieuvres, de villes vitrines, de villes dragons… Mais aussi de métropoles qui « tentent d’accorder le local et le global », « d’agglomérer des morceaux de villes tentés par la fragmentation », bref, de tenir compte de leur contexte historique et géographique. Aux yeux d’Olivier Mongin, Nantes serait de ces villes-là.
LA CARTE ET LE TERRITOIRE
•  Cathy Chauveau Cadres et ouvriers, l’impossible coexistence ?
Là où habitent les ouvriers, les cadres se font rares. Et vice-versa. Ce n’est pas vraiment surprenant tant le choix de résidence dépend des revenus. Mais le contraste étonne toutefois dans un département qui reste l’un des moins inégalitaires de France.
PATRIMOINE
ENTRETIEN
Contexte >  Surtout connu pour ses travaux sur la traite négrière – mais aussi pour son Nantes, le meilleur livre d’histoire consacré à la ville, qu’il a dirigé et publié il y a quelques années – Olivier Grenouilleau sort en cette rentrée Et le marché devint roi. Cet essai ambitieux porte sur l’économie de marché, des origines à nos jours. Le livre tombe à pic, à un moment où chacun se demande ce que les politiques peuvent encore faire face à une économie déréglée qui impose ses sautes d’humeur à la planète entière.
SIGNES DES TEMPS

Thierry Guidet
Bloc-notes
Critiques Livres >

La chronique de Cécile Arnoux

La chronique d’architecture de Dominique Amouroux

CONTRIBUTIONS
Résumé > Créé en 1967, le département de sociologie de l’université de Nantes a fait preuve d’une grande fécondité dans le domaine de la recherche à travers ses deux laboratoires successifs, le Lersco (Laboratoire d’études et de recherches sur la classe ouvrière) puis le Cens (Centre nantais de sociologie). Peut-on pour autant parler d’une École nantaise de sociologie ? Les avis diffèrent parmi les protagonistes de cette histoire : Michel Verret ou Christian Baudelot, Charles Suaud ou Annie Collovald. On peut tout de même déceler une réelle continuité depuis l’origine, de l’attention portée à la diversité de la classe ouvrière jusqu’à la conviction inentamée dans la valeur explicative de la notion de classe sociale.
Résumé >  Le Tableau politique de la France de l’Ouest, ce livre pionnier d’André Siegfried, à cent ans. On en a souvent retenu le déterminisme géologique : le granit, dictant des comportements de droite ; le calcaire, inclinant à des convictions de gauche. La pensée de Siegfried est plus nuancée, même s’il est exact que son attention à la très longue durée l’a mal préparé à anticiper les spectaculaires changements politiques dont la France de l’Ouest a depuis été le théâtre.
Résumé > Dans leur dernier ouvrage, l’historien Emmanuel Todd et le démographe Hervé Le Bras s’intéressent notamment aux correspondances entre les pratiques religieuses et les orientations politiques des territoires. Les deux auteurs utilisent le concept de « catholicisme zombie » pour décrire la situation à l’oeuvre en Bretagne. Sociologue du fait religieux, André Rousseau ne partage pas complètement leur point de vue. Pour Place Publique, il prolonge l’analyse et la critique.
Résumé >  L’immense fréquentation du sommet de la tour Bretagne est un phénomène de société. Cette tour que personne n’aimait est plébiscitée par le public. La vue d’en haut qui permet une lecture avisée de la ville est devenue un droit pour tous, un exercice de démocratie participative appliquée.
INITIATIVES URBAINES
Contexte > En octobre paraîtra un monumental Dictionnaire de Nantes. Tout naturellement, de nombreux collaborateurs de Place Publique ont joué un rôle de premier plan dans cette initiative. Il était dès lors impossible de rendre compte de ce livre comme nous le faisons pour n’importe quel autre ouvrage ayant un rapport avec Nantes. Nous avons donc choisi de nous borner à présenter ce dictionnaire en interrogeant son principal architecte, l’historien Alain Croix, par ailleurs membre du comité de rédaction de Place Publique et en donnant à voir, en avant-première, quelques extraits de l’ouvrage.
Marc Dumont est maître de conférences en aménagement urbain. Il est membre du laboratoire Eso-Rennes (Université de Rennes 2) et du Laboratoire LAUA (École Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes). Il est membre du comité de rédaction de Place Publique Rennes.