Sommaire Place publique # 26
LE DOSSIER Quel sera le visage de Nantes en 2030 ? • Jean-Marc Ayrault : « Redonner du souffle au projet nantais. » Une occasion de mobiliser les Nantais autant que de se projeter en 2030 : Jean-Marc Ayrault, maire de Nantes et président de Nantes Métropole, livre sa vision de la démarche Ma vi(ll)e demain. Et se laisse aller à quelques réflexions personnelles sur le temps des villes et le temps des hommes. • Des lycéens dessinent la ville de demain Qui de plus concernés que les jeunes pour imaginer à quoi ressemblera leur ville dans vingt ans ? Avec leur professeur d’histoire, Gwenaël Guillaume, des élèves de Première ont esquissé le portrait d’une ville possible en 2030. Nous avons regroupé leur vision autour de quelques mots clés. • Huit scénarios pour le futur Ils sont géographes, urbanistes, philosophes, sociologues, politistes. Ils résident à Marseille, à Bilbao, à Liège, à Bordeaux, à Grenoble, à Rennes, à Lyon… mais tous connaissent Nantes pour y avoir étudié, enseigné, enquêté. Nous avons demandé à huit experts de nous livrer leur vision de Nantes en 2030. Certains ont choisi de recourir à la fiction ; d’autres ont préféré s’en tenir à des modes d’analyse plus classiques. Tous nous livrent leurs scénarios pour le futur. De Nantes/Saint-Nazaire à Nantes-Atlantique Texte > Jean-Louis Subileau Un tramway jusqu’à la mer Texte > Jean Viard Ici, la tradition est de laisser parler l’avenir Texte > Pierre Sauveur La Métropole des bonheurs Texte > Martin Vanier Comment passe-t-on de Julien Gracq à Jules Verne ? Texte > Fabienne Brugère Trois scénarios pour la métropole Texte > Gilles Pinson Fourmillante cité pleine de rêves Texte > Jean de Legge Une plus grande ambition pour l’Île de Nantes Texte > Pablo Otaola • Thierry Violland Le futur est déjà là, mais… Vingt ans, c’est court dans la vie d’une ville. Un certain nombre de tendances lourdes ont toutes les chances de se prolonger et de déterminer la situation de Nantes en 2030, quoi qu’on veuille. Oui, le futur est déjà là, mais notre destin n’est pas écrit. C’est au cœur de cette contradiction que se déploie tout projet prospectif ainsi qu’en témoigne cet entretien avec Thierry Violland, le directeur de l’Agence d’urbanisme de la région nantaise (Auran), pilote opérationnel de « Ma vi(ll)e demain ». Nous avons retenu quatre sujets : la démographie, l’emploi, les relations avec les autres territoires, le lien social. • André Delpont : Bordeaux, « vers la métropole désirable » La Communauté urbaine de Bordeaux s’est lancée elle aussi dans une démarche prospective baptisée « Bordeaux 3.0 Vers la métropole désirable ». Entretien avec l’un de ses artisans, André Delpont. • Anne Pons : Strasbourg : « Demain, c’est tout de suite ! » Strasbourg réfléchit à son avenir, à la fois dans le cadre métropolitain et dans un espace plus large, une très grande région Est, résolument transfrontalière. Anne Pons, la nouvelle directrice de l’Agence de développement et d’urbanisme de Strasbourg, s’explique sur cette démarche prospective intitulée « Demain, c’est tout de suite ! ». • Gilles Bienvenu Franchir des vallées, relier des îles, conquérir des collines… Quand une ville fait des projets d’avenir, cela se lit dans son dessin. Construction du quartier Graslin au 18e siècle, projet de grandes percées au Second Empire, comblements de la Loire au 20e siècle : autant de volontés de bâtir un ensemble cohérent, même si l’on juge aujourd’hui parfois d’un œil critique ces tentatives de franchir des vallées, de relier des îles, de conquérir des collines. À présent la ville se pense à l’échelle métropolitaine, à la mesure de l’estuaire. • Philippe Le Pichon Quand Nantes/Saint-Nazaire rêvait à l’an 2000 Dans les années 1960, le gaullisme met en place une vigoureuse politique d’aménagement du territoire. On invente des métropoles d’équilibre parmi lesquelles Nantes/Saint-Nazaire et on se livre à d’audacieuses opérations de prospective. L’un des acteurs de cette réflexion revient sur cette époque et sur l’héritage contrasté qu’elle nous a légué. |
PATRIMOINE RÉSUMÉ > Une nouvelle polémique sur le patrimoine a éclaté en janvier à propos des travaux menées – et interrompus depuis – dans l’ancien couvent des Cordeliers. Pourtant, un adjoint au Patrimoine a été nommé et une Direction du Patrimoine mise en place. Pourquoi ce malaise persistant ? Pour des raisons proprement nantaises, mais aussi pour des motifs plus généraux qui tiennent à la conception qu’on se fait du patrimoine. Les « vieilles pierres » seulement ? Ou, beaucoup plus largement, tout ce qui aide chaque citoyen à se sentir à l’aise dans sa propre histoire et dans l’histoire de la collectivité. La lettre L comme Laboureur (Jean-Émile, 1877-1943) Lancastria Leloup-Bouhier (Lycée) Le Maresquier (Noël, 1903-1982) |
L'ENQUÊTE Contexte > Un événement devenu populaire, Les Rencontres de Sophie qui attirent chaque année des milliers d’enthousiastes. Des éditeurs qui publient, ici à Nantes, quelques-uns des grands noms de la philosophie. Des professeurs qui sortent de leur classe pour parler aussi aux détenus, aux médecins, aux retraités… Des disputes philosophiques qui s’insinuent au cinéma ou à l’opéra. Décidément, il se passe quelque chose d’inhabituel entre cette ville et la philosophie. |
SIGNES DES TEMPS Thierry Guidet Bloc-notes Critiques - livres - expositions La chronique d’architecture de Dominique Amouroux La chronique de Jean Théfaine La chronique de Jean-Luc Quéau |
CONTRIBUTIONS Résumé > Le premier semestre 1992 a été le point d’orgue d’un long conflit mettant aux prises les dockers, les autorités portuaires, le gouvernement de l’époque… À Nantes, la CGT en est sorti exsangue. Ce ne fut pas le cas à Saint-Nazaire avec une tout autre direction syndicale et un contexte économique différent. Au-delà des enjeux économiques, c’est une lutte de pouvoir qui se menait entre le patronat et des dockers qui se considéraient comme des « hommes libres », des salariés pas comme les autres. Une contribution à laquelle le récent conflit des ports français donne une actualité particulière. RÉSUMÉ > Cette année encore, l’hiver a été cruel pour ceux qui dorment dans la rue. Au-delà d’une bien fugace émotion, grand froid ou pas, on voit bien la nécessité de soins et de liens continus : hébergement, écoute, aide sociale… Même si la réinsertion des clochards reste un objectif hors d’atteinte. RÉSUMÉ > C’est le plus souvent à partir d’un point de vue nantais qu’on débat du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Il s’agit pourtant d’un aéroport littoral, nettement plus proche de Saint-Nazaire et de la presqu’île guérandaise que ne l’est aujourd’hui Nantes-Atlantique. Dès lors, il ne faut pas se polariser sur le seul équipement de Notre-Dame-des-Landes, mais raisonner en termes de « territoire aéroport » pour prendre en compte l’afflux de touristes, le risque d’étalement urbain, la création de nouvelles infrastructures. RÉSUMÉ > Le lycée Livet, à Nantes, fête le centième anniversaire de son installation sur son actuel emplacement (Place publique # 24). C’est dans ce cadre que nous publions cette étude sur l’évolution des Écoles nationales professionnelles devenus des lycées techniques d’État à mesure qu’émergeaient les besoins de l’économie en techniciens supérérieurs, à Nantes comme ailleurs. |
INITIATIVES URBAINES CONTEXTE > Après Alexandre Chemetoff, Jean-François Revert, Nicolas Michelin, Jacques Ferrier, Philippe Madec, Jean-Pierre Pranlas-Descours, François Grether et François Leclercq, Christian Devillers est le nouvel invité de cette série consacrée aux architectes et urbanistes étant intervenus à la fois à Rennes et à Nantes. |
Une ville / un écrivain Philippe Adam est né 1970 à Paris, Il est professeur de philosophie. Après De beaux restes, son premier roman aux Éditions Verticales (2002), il a conçu, pour la collection «Minimales», un étrange pari littéraire avec La société des amis de Clémence Picot (2003) rendant hommage à l’héroïne du roman de Régis Jauffret, puis écrit Canal Tamagawa (2005) lors de sa résidence à la Villa Kujoyama à Kyoto en 2004, récit poétique autour du dernier suicide réussi de Dazai Osamu, livre édité en bilingue (franco-japonais) et accompagné de sa version musicale (opéra chanté de Fabrice Ravel-Chapuis). Paraîtront ensuite, toujours aux éditions Verticales, Ton petit manège, recueil de douze textes courts (Prix Renaissance de la Nouvelle 2009) ; Les centenaires en 2010. Philippe Adam a également écrit des chansons pour un groupe de tango, trois textes courts aux Éditions Inventaire/Invention (Chirurgie, 2004 ; Le syndrome de Paris, 2005 ; France audioguide, 2007) et tout récemment un livre/cd chez Joca Seria Il manque une pièce, un nouvel opéra parlé en collaboration avec Fabrice Ravel-Chapuis. |